Little miss sunshine
Vendredi soir, nous avons vu un magnifique film, Little Miss Sunshine. Je le conseille vivement à ceux qui ne l'ont pas encore vu, il fait aimer les gens tels qu'ils sont dans la vraie vie: imparfaits et attachants
La vie familiale est parfois usante mais ce qui compte, c'est que nous sommes tous sur "le même bateau", à l'image de ce mini-bus rouillé prêt à rendre l'âme... en poussant tous dans la même direction, on y arrive, ensemble.
Emouvant de voir ces êtres obsédés par la réussite, ou plutôt par la peur d'être "un loser" dans une Amérique dominée par un seul credo:
"Dans la vie, il y a deux sortes de gens: les perdants et les gagnants"
Richard, le père et sa méthode en 9 étapes pour accéder à la réussite
Dwayne et son ambition de rejoindre L'Air Force Academy, s'éprouve désespérément à coup de pompes et en faisant voeu de silence
Frank, vexé dans son orgueil de "premier spécialiste de Marcel Proust"
Olive, la petite dernière de 7 ans, ambitionne de gagner le concours de miss "little sunshine"
Ce qui les sauve, c'est cet esprit de famille qui les unit, l'affection qu'ils se portent, mine de rien,
et dont la mère en est le symbole: "ce qui compte, c'est qu'on est une famille et que l'on s'aime"
C'est un personnage vraiment très attachant, soucieuse de respecter tout son petit monde ("on doit laisser Olive être Olive")
Et le Grand-père, ah, le grand-père! Résolu à profiter de l'existence jusqu'à ce que la Grande Faucheuse vienne le chercher
une belle leçon de vie...
"Tu sais quoi? La vie n'est qu'une succession de concours de beauté, et rien d'autre; au lycée, et ensuite à l'université, dans la vie active... Y'en a marre de tout ça, et je m'en fous de la Force Académie parce que si je veux voler, je trouverai toujours un moyen de voler. Il faut faire ce que l'on aime et le reste, on s'en fout" (Dwayne)
Marcel Proust, "un loser toute catégorie"
quelques extraits ici